Une École inclusive et accessible en Gironde 33 : accessibilité et adaptation pour tous
L'accessibilité n'est pas seulement destinée aux élèves en situation de handicap, mais à tous les élèves ayant des besoins spécifiques ou non. Que ces besoins soient temporaires ou liés à des difficultés d'apprentissage, l'apprentissage doit être accessible à tous. Chaque élève mérite un environnement d'apprentissage qui répond à ses besoins uniques et favorise son épanouissement scolaire.
La Singularité dans l'apprentissage selon Hervé BENOIT
L'École inclusive selon Steeve Bissonnette
Accès à l'éducation pour tous
Garantir l'égalité des chances indépendamment des différences
Transformation des pratiques
Adapter l'environnement scolaire pour la réussite de chacun
Accessibilité
Proposer des supports variés et des méthodes adaptées
Épanouissement et réussite
Créer un environnement favorable à tous les élèves
Un enseignement efficace est un enseignement équitable
La CUA, ou Conception Universelle des Apprentissages (CUA),
La CUA vise à créer des environnements d'apprentissage inclusifs et adaptables pour tous les apprenants, en éliminant les obstacles dès la conception des activités pédagogiques.
- La CUA planifie dès le départ une pluralité de moyens pour tous les élèves, favorisant l'inclusion plutôt que l'intégration.
- La CUA diminue la stigmatisation, les coûts d'accompagnement, et favorise l'autonomie des apprenants.
Qu'est ce que la CUA ?
Planifier en respectant les bases de la CUA
Les 10 invariants de Michel BOURBAO
Les 10 invariants de Bourbao sont des principes de base qui, lorsqu'ils sont appliqués, favorisent l'inclusion et le bien-être des élèves, en particulier ceux en situation de handicap ou en difficulté scolaire.
Ces invariants servent de prérequis pour créer des séances pédagogiques où l'élève se sent en sécurité, respecté et motivé pour apprendre.
Ils visent à assurer une prise en compte individualisée des besoins de chaque élève, en intégrant des pratiques qui facilitent l’accès au savoir et renforcent l’estime de soi.
La cible d'Hervé BENOIT
Qu'èsaquo ?
La notion de compétences « cœur de cible » a été amené par Hervé BENOIT, maître de conférences en sciences de l'éducation, rédacteur en chef de « La nouvelle revue - Éducation et société inclusives », qui explique ce qu'est la notion d'accessibilité pédagogique.
Accessibilité pédagogique
Avant de rentrer dans le vif du sujet, l'accessibilité pédagogique consiste à rendre les situations d'enseignement ou d'apprentissage accessibles à tous les élèves, j'ai bien dit TOUS !
Et c'est donc là que le principe de la notion de compétences cœur de cible prend tout son sens.
Deux visions qui s'opposent : entre catégorisation et inclusion
Depuis plusieurs décennies, la perception des personnes en situation de handicap, notamment dans le cadre scolaire, évolue lentement mais sûrement.
Deux grandes visions se confrontent : l'une, centrée sur la catégorisation et les solutions médicales aux déficiences ; l'autre, axée sur la reconnaissance de la singularité de chaque individu et l'adaptation des environnements pour favoriser l’inclusion.
Une vision médicale et catégorielle
Jusqu’aux années 80, la compréhension des besoins des personnes en situation de handicap reposait largement sur une approche biomédicale. Le DSM-3 (1980) illustre cette tendance, proposant une classification des troubles basée sur des diagnostics et des déficiences spécifiques. Cette approche avait pour but d’identifier les besoins médicaux ou sociaux, mais elle restait centrée sur les limitations de l’individu plutôt que sur son environnement.
Cela se traduisait dans les écoles par des dispositifs souvent séparés, une logique où l’enfant devait "s’adapter" au système éducatif, et non l’inverse.
On parlait alors d’une éducation ségrégative, parfois intégrative, mais rarement inclusive.
La vision inclusive et éducative du rapport Warnock
En 1978, le rapport Warnock a marqué un tournant important.
Mary Warnock a proposé une vision plus ouverte, basée sur la reconnaissance des besoins spécifiques de chaque enfant et sur l’idée que l’environnement éducatif devait s’adapter à ces singularités.
L’objectif n’était plus simplement de catégoriser les enfants, mais de leur offrir des aménagements adaptés pour leur permettre de participer pleinement à la vie scolaire.
Cette vision a ouvert la voie à une école plus inclusive, où chaque enfant a sa place, quelles que soient ses différences. Mais la mise en œuvre de cette vision a été lente et progressive.
L’évolution vers une inclusion progressive
Le terme école inclusive n’est apparu dans les textes officiels de l’Éducation nationale qu’en 2013, marquant une avancée majeure.
Avant cela, le système éducatif français restait ancré dans une approche intégrative : les enfants en situation de handicap étaient souvent "intégrés" dans les classes ordinaires sans véritable adaptation.
Depuis, l’inclusion est devenue un objectif central, bien que des résistances subsistent.
Les phrases comme "il n’a pas sa place ici" ou "nous n’avons pas les moyens de l’aider" résonnent encore trop souvent dans les établissements scolaires.
Pourtant, l’idée fondamentale est que chaque enfant, avec ses spécificités, a droit à une place et à des aménagements adaptés pour réussir dans le système éducatif.
La transition entre une vision médicale et une vision inclusive est le fruit d’un long processus, encore en cours.
Alors que les textes officiels promeuvent l’inclusion depuis 2013, les mentalités doivent encore évoluer pour que des phrases comme "il n’a pas sa place ici" disparaissent.
Une école vraiment inclusive nécessite un changement culturel profond et des moyens adaptés pour offrir à chaque enfant la possibilité de réussir, sans exception.